Mardi 20 juin 2023

Classe GS de l’école Curie Joliot, Palaiseau

Correspondante : Aline Govin

Comment faites-vous pour manger ?

« Avec l’organisation en quarts, les équipes mangent en deux services séparés selon leurs horaires de travail et l’un des deux services est partagé avec les membres de l’équipage.
Le navire est équipé d’une grande cuisine et de cuisiniers et tout est préparé sur place. Les repas sont très variés et bien garnis :  entrée, plat principal, fromage et dessert midis et soirs ! Il y en a pour tous les goûts : végétarien, grands ou petits appétits ! Même si la vie à bord est assez physique, nous n’allons pas mourir de faim !
Le petit déjeuner est sous forme de buffet entre 7h et 8h15 pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de manger avant ou après leur travail. Là encore il y en a pour tout le monde, avec une option salée et sucré à chaque fois. En plus des temps de repas fixes, des restes de nourriture sont mis à disposition pour ceux qui sont hors-quarts où qui ne pourraient venir manger à temps faute de travail en cours. »

Est ce que vous pêchez ?
« Mis à part des prélèvements de carotte et d’eau, nous ne prenons rien d’autre dans l’océan. Par contre nous croisons souvent des bancs de grands poissons et certains ont même eu la chance d’apercevoir des dauphins. »

Est ce que vous mangez des carottes ?
« Et bien oui ! On nous sert régulièrement des carottes à table sous toutes leurs formes : poêlées, purées, râpées mais jamais de carottes de sédiments J »

Comment faites-vous pour boire ?
« Il y a des fontaines d’eau disposées un peu partout dans le bateau et chaque personne embarquée dispose d’une gourde personnelle qu’elle peut remplir à volonté. L’eau douce est fabriquée à bord par de gros systèmes de filtration installés dans les ponts inférieurs du navire, dans la salle des machines ».

Comment faites-vous pour remonter les carottes ?
« Les carottes sont remontées par un système combinant poulies et grosses machines. Il faut faire attention à ce qu’elles soient bien droites quand elles remontent. L’équipage très expérimenté se charge de la déposer sur le pont à l’horizontal.  C’est une étape très difficile car la carotte est très fragile. Il arrive parfois que la carotte casse ou soit tordue. En fonction du cas il est possible de perdre de la longueur.. »

Comment faites-vous pour savoir que c’est terminé et qu’il faut remonter ?
« Il y a une salle qui s’appelle le PC-scientifique d’où les scientifiques analysent les données des sondeurs placés sous le navire et qui permettent d’étudier le fond de l’océan ainsi que d’estimer la hauteur des sédiments déposés. En fonction de cette hauteur, la longueur du tube de carottage à envoyer est décidé et les paramètres associés au carottage sont calculés (longueur du câble, temps de descente, déclenchement du carottage…).. »


Comment on fait pour que le robot ne se casse pas au fond de l’océan ?
« L’étude des sédiments par les chefs de mission avant d’envoyer le carottier permet également de connaitre la nature des sédiments. S’il y a trop de sable, ça risque de casser. Si c’est de la boue, comme c’est mou, pas de risque. Il donc bien choisir le site de carottage pour ne pas casser le système !. »

On a lu le système des équipes (quarts) : on voudrait savoir si Aline dort le jour ou la nuit ?

« En tant que cheffe de mission, Aline est « hors-quarts », c’est-à-dire qu’elle est mobilisable à n’importe quel moment. Avec le co-chef de mission, ils se relaient pour tout de même dormir quelques heures par nuit et faire une petite sieste en journée car il faut tenir les 22 jours de mission !. »

Est-ce que c’est dur de jouer au badminton, au ping-pong et au basket quand ça bouge sur le bateau ?
« Pendant une manœuvre ou lorsque la mer est un peu agitée, ça bouge un peu effectivement ! Il faut donc bien choisir son côté du terrain J Mais globalement nous sommes chanceux, la mer est très clémente depuis notre départ.. »

Comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans l’océan ?
« Pour cela le bateau dispose d’une salle de commandes appelée « la passerelle » avec tous les outils permettant de connaître précisément la position et la trajectoire à suivre pour arriver au point de carottage précis. Avant les marins utilisaient des cartes papiers mais maintenant, ils disposent de cartes interactives et des GPS.. »

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