Interview Fabien Dewilde, ingénieur

Fabien Dewilde, ingénieur. Crédit: Anais Duhayon.

Fabien est ingénieur d’étude au CNRS à Plouzané en Bretagne. Sur terre il a en charge un instrument de mesure appelé spectromètre de masse. A bord du Marion Dufresne, c’est une autre aventure qui l’attend:

Quelle est ton expérience des campagnes océanographiques ?

Je me suis amusé à calculer que j’ai passé presque un an de ma vie à bord de ce navire ! Je finis par connaitre tout le monde au sein du personnel de bord mais chaque voyage est différent : J’ai fait beaucoup de missions dans les terres australes, ici nous sommes au large des côtes du Brésil, le conditions ne sont pas les mêmes. Le nombre de scientifiques à bord varie beaucoup aussi, la dynamique change à chaque campagne.

Qu’est ce que tu apprécies en mer ?

D’abord le fait de sortir de ma routine. Et puis j’ai un lien affectif très particulier avec le Marion Dufresne à bord duquel je suis parti faire un hivernage dans les terres australes, à l’âge de 25 ans… Mon premier grand voyage !  Une expérience de vie formidable à laquelle je pense très souvent. Dès que je pose les pieds sur le navire, je retrouve les sensations de ce voyage qui a changé mon parcours puisqu’il m’a ouvert les portes du CNRS !

Sur le pont du navire, tu travailles dans une petite pièce sur un instrument de mesure appelé MSCL, tu peux faire les présentations ?

Oui, il s’agit d’un banc d’analyses qui nous permet d’acquérir trois types de mesures physiques : La vitesse des ondes acoustiques qui traversent les sédiments, leur densité et enfin ce que l’on appelle la susceptibilité magnétique. Cet ensemble d’analyses va nous permettre de nous faire une première idée de la composition sédimentaire des carottes et éventuellement de la période temporelle qu’elles recouvrent.

Que feras tu de retour à Terre ?

J’essaie souvent de profiter de l’arrivée dans un pays étranger pour le découvrir en partie. Nous débarquerons à Recife au Brésil , je vais aller ensuite à Rio avec ma compagne pour visiter la ville et assister à la soutenance de thèse d’un collègue brésilien qui aurait d’ailleurs bien aimé être avec nous sur cette campagne !

Propos recueillis par Patrick Chompré

Retour en haut