Marin à bord du Marion Dufresne, Sébastien a deux casquettes : Chargé de coordination entre l’équipe scientifique et l’équipage du navire et électronicien.
En quoi consiste ton rôle de coordination sur le navire ?
Je dois faire en sorte que la communication se déroule dans le bon ordre entre ces deux mondes : les scientifiques et l’équipage. En gros, les scientifiques ont des demandes, je dois m’assurer qu’elles soient bien transmises aux opérateurs puis à la passerelle de commandement. Il ne faut pas qu’il y ait des “trous dans la raquette“ : des personnes qui n’ont pas l’information par exemple.
Ensuite il faut gérer et s’adapter aux imprévus : Retards, pannes et autres évènements.
Et pour la partie électronique ?
Avec mon collègue Renaud, nous veillons à ce que les équipements comme les sondeurs par exemple fonctionnent bien et soient bien calibrés, selon les demandes des scientifiques. Ensuite, une autre partie de notre équipe, organisée en quarts, surveille et pilote ces acquisitions 24h sur 24.
Quel est ton rythme de vie ?
6 mois en mer et 6 mois sur terre. J’alterne différentes missions, celle-ci dure un mois et demi en gros. À terre je suis en congés, récupération et sessions de formation. J’en profite pour faire tout ce que l’on fait dans la vie “normale“ et que je ne peux pas faire à bord.
Je peux aussi être amené à changer de navire mais en principe l’entreprise essaie de ne pas trop nous faire tourner afin de pouvoir prendre rapidement le relais d’un collègue. Mais il peut y avoir des remplacements de dernière minute.
Qu’est ce qui te plait dans cette vie ?
Le fait de rencontrer des gens très différents, dans tous les milieux. Certains sont très diplômés, d’autres moins, avec des parcours intéressants. Il y aussi l’aspect international comme sur cette mission. Pas de routine, cela me va très bien !
J’ai l’impression que vous êtes tous bretons dans cette partie du navire, je me trompe ?
Haha, beaucoup sont employés par notre centre de Brest donc oui il y pas mal de bretons, comme moi… Mais pas seulement je t’assure !
Propos recueillis par Patrick Chompré